La tortue d'Hermann
Testudo Hermanni

Testudo Hermanni

Tout d'abord une précision importante: La loi française interdit le ramassage, le transport, la détention et bien entendu la vente de tout animal vivant à l'état sauvage sur le territoire français.

Cette loi, hormis l'effet pervers de mettre en infraction toute personne portant secours à un animal blessé, genre buse avec une aile cassée, met également dans l'illégalité pratiquement tous les possesseurs de tortues d'Hermann, dont le nom courant est "tortue des jardins". Dans le Var, de très nombreux particuliers élèvent pourtant chez eux cet animal, le reproduisent et distribuent des juvéniles à leurs amis. Ils entretiennent ainsi un fond de sauvegarde dans lequel il sera peut-être hélas utile de puiser quand l'urbanisation galopante aura recouvert tous les sites de pontes des tortue sauvages.

En ce qui me concerne, Les animaux que je possède se divisent en trois catégories:

Animaux en ma possession depuis mon enfance et donc antérieurs à la loi, ou m'ayant été donnés par des personnes remplissant ces conditions. Animaux ayant subi des dommages par morsure de chiens ou scalp de tondeuse à gazon, réparées mais dont le relachage est impossible. Animaux nés en captivité.
Biologie de la tortue d'Hermann
  • Habitat: D'une façon disséminée dans le Var et plus précisément dans le massif des Maures. En Corse.
  • Alimentation: Végétaux et fruits, quelques insectes et escargots.
  • Hibernation: D'octobre à avril, enterrée.

  • Diagnose des sexes: Le plastron du mâle est concave, celui de la femelle est plat. La queue du mâle est plus longue que celle de la femelle.

  • Longévité: souvent plus de 80 ans.
  • Reproduction:

    Saillie en Mai: Le mâle se réveille avant la femelle, la stimule en choquant violemment l'avant de sa carapace sur l'arrière de celle de la femelle, puis la poursuit, lui mord les pattes avant pour l'immobiliser. Alors il l'escalade et la saillit en poussant des cris ressemblant à des bruits de jouets d'enfant en caoutchouc. Les femelles peuvent conserver le sperme d'un mâle et l'utiliser les années suivantes.

    Ponte en juin: La femelle choisit un emplacement ensoleillé, creuse un trou de 6 ou 7 cm de profondeur, y dépose de 2 à 7 oeufs, rebouche le trou et s'en va.

    Eclosion en septembre: Les petites tortues cassent la coquille de l'oeuf à l'aide d'un bec corné, puis écroulent la terre et sortent du sol. En une demi journée, elles se déplient et commencent à s'alimenter. Il faut noter que le sexe de la tortue est dépendant de la température d'incubation: plus il fait chaud et plus il y a de femelles
    . photos d'une éclosion (slide show)
Acclimatation et élevage
  • Acclimatation: Dans le Var celle ci ne pose aucun problème, puisque c'est le région d'origine de la Tortue d'Hermann. Plus au nord, elle est plus difficile et ne peut se faire qu'en véranda. En ce qui concerne la reproduction, j'ai opté pour une incubation naturelle (certains éleveurs déterrent les oeufs et construisent des incubateurs artificiels) et je limite au minimum la mortalité de la première hibernation en retardant le début de celle-ci. Je ramasse les jeunes et je les place dans une caisse dans la véranda, je les vaporise régulièrement et je surveille leur alimentation. Puis je place les bébés dans une boîte dans la cave de fin novembre à début mars. Alors je les réveille, je les remets dans la véranda, et je stimule leur appétit en les humidifiant.
  • Alimentation: Laitues, melons, pêches, fraises et une fois par semaine quelques croquettes pour chien gonflées dans de l'eau.
    NB: Bien que j'utilise ce type d'alimentation depuis de nombreuses années avec d'excellents résultats, j'ai reçu quelques mails d'amateurs de tortues préconisant une alimentation plus proche de celle que trouvent les tortues dans leur habitat naturel.
    Je vous livre donc un texte de Jacques PRESTREAU, Secrétaire Général du Groupe Chéloniophile Associatif Breton, intitulé
    "Une alimentation naturelle et équilibrée pour les tortues terrestres méditerranéennes" , qui m'a été communiqué par Gérard Scarbonchi, Membre du bureau de l'association La Tortue Soleil.

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